Vaincre la sclérose en plaques à travers l’alimentation

Alimentation

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie largement répandue, notamment dans les pays occidentaux. Cependant, les causes précises de sa survenue et de son évolution sont peu connues, De plus, qu’elle soit sous la forme rémittente ou progressive, cette maladie ne peut être définitivement traitée par des médicaments. Ceux-ci parviennent seulement à réduire l’intensité des poussées voire l’évolution de la SEP. C’est pourquoi des études se sont intéressées à d’autres moyens d’améliorer la condition des patients. Ainsi, des liens ont été trouvés entre l’équilibre du microbiote intestinal et la SEP. De plus, des relations ont été établies entre l’alimentation et la sclérose en plaques. Privilégier certaines nourritures et en éviter d’autres, ce serait un bon moyen de réduire les symptômes de la SEP.

Est-ce que l’alimentation a une influence sur la SEP ?

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune, c’est-à-dire que le système de défense du corps attaque lui-même ses propres cellules, entraînant des lésions dans le système nerveux central. Ces lésions sont le siège d’une inflammation et d’une atteinte à la myéline, voire aux axones. La myéline est une membrane qui constitue une gaine autour des axones, ces prolongements des neurones permettant une communication entre les cellules nerveuses. Cette maladie, autant par ses symptômes que par son évolution, est très hétérogène selon les personnes atteintes. De plus, les facteurs de risque sont encore mal définis. Quant aux traitements, ils ne permettent pas d’éradiquer la maladie mais de réduire les poussées inflammatoires dans la forme rémittente de la SEP et de freiner sa progression dans la forme progressive. Cependant, des pistes d’amélioration de l’état des personnes atteintes voire de disparition de la SEP ont étudiées, notamment concernant le lien entre alimentation et sclérose en plaques

Les liens entre le microbiote et la SEP

Certaines études font un lien entre la composition du microbiote intestinal et la sclérose en plaques. Plus exactement, les patients atteints par la SEP auraient une proportion différente entre les divers types de bactéries de l’intestin par rapport à des personnes non affectées. Il n’a pas encore été établi dans quel sens fonctionne cette corrélation : la SEP affecte-t-elle le microbiote ou est-ce l’inverse.

Cependant, ces observations laissent à penser que l’alimentation joue un rôle au niveau de la SEP. En effet, un déséquilibre du microbiote, appelé dysbiose, favorise les phénomènes inflammatoires. Or, plusieurs facteurs peuvent engendrer la dysbiose comme le manque d’activité physique associé à un régime alimentaire trop riche en calories, c’est-à-dire contenant des sucres et graisses en excès ainsi qu’un apport déficitaire en fibres. Si ce mode de vie est conservé dans la durée, le microbiote devient déséquilibré, l’immunité intestinale est altérée, des molécules pro-inflammatoires sont produites et une inflammation chronique peut s’installer.

Au contraire, les bénéfices d’une alimentation riche en fruits, légumes, poissons, prébiotiques et probiotiques associée à une activité physique régulière sont connus. Lorsque que le corps reçoit tous les nutriments et les vitamines dont il a besoin, par la nourriture ou via des compléments alimentaires, le métabolisme oxydatif est activé, la production de molécules pro-inflammatoires diminue et le microbiote est équilibré.

Comment l’alimentation peut influer sur la SEP ?

Il serait faux de penser que les mauvaises habitudes alimentaires associées à la sédentarité sont les seuls facteurs pouvant entraîner la survenue ou l’évolution de la sclérose en plaques. Cependant, plusieurs facteurs liés à l’alimentation sont pointés du doigt :

• l’environnement alimentaire du lieu d’habitation : du moins concernant des adolescents de moins de 15 ans, il a été montré que, s’ils changeaient de pays pour passer d’un pays ayant un fort taux de SEP vers un autre où la sclérose est moins présente, leur risque d’être affecté était moindre.

• la localisation du pays de résidence : la sclérose en plaques est beaucoup plus fréquente dans les pays occidentaux. Or, ceux-ci se caractérisent notamment par une alimentation riche en graisses saturées d’origine animale et une certaine sédentarité. De plus, la SEP est plus présente quand le pays est plus faiblement exposé au soleil, ce qui a pour conséquence un possible déficit en vitamine D, à moins qu’elle ne soit apportée par des compléments alimentaires.

• l’indice de masse corporelle (IMC) : le surpoids et l’obésité, et donc une valeur élevée de l’IMC, des personnes avant 20 ans augmentent le risque de développer la SEP et d’avoir un microbiote déséquilibré.

• un manque de vitamine D : la production naturelle de vitamine D demande une exposition suffisante au rayonnement solaire or les pays ayant moins de soleil connaissent des taux de SEP plus élevés.

Les aliments recommandés en cas de sclérose en plaques

Afin de diminuer les risques d’inflammations dans le corps et ainsi de réduire, voire d’annuler, les symptômes de la SEP, il est important de privilégier les nutriments protecteurs ou en évitant les aliments problématiques. Il est donc recommandé de ne plus consommer un certain nombre d’aliments tels que : les graisses provenant de la friture et des produits transformés, les margarines végétales, toutes les sources de graisses saturées animales telles que la viande rouge, les charcuteries et les produits laitiers gras (beurre, lait entier, fromage, crème fraîche, etc.), les boissons sucrées, les pâtisseries, le sel en excès, les céréales contenant du gluten.

Par contre, les aliments riches en oméga-3 et en acides gras polyinsaturés sont recommandés : les protéines végétales, le poisson, les céréales sans gluten, l’huile et les graines de lin. De plus, comme la vitamine D jouerait un rôle important, d’autres aliments sont également conseillés tels que : le saumon, le maquereau, la sardine, le jaune d’œuf, le yaourt. Enfin, il est recommandé de réduire les apports caloriques et de consommer plus de fruits, de légumes et de céréales complètes. Concernant le sel, pour diminuer son utilisation, il est possible de cuisiner avec des épices et des herbes, fraîches de préférence. En plus de ces changements alimentaires, la consommation d’alcool et de tabac est à proscrire et une activité physique régulière est importante.

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